Entre 25 et 30 ans le dépistage se fait par un frottis cervico-utérin (2 FCU à un an d’intervalle puis 3 ans plus tard). Le frottis permet d’analyser les cellules et voir s’il y a des lésions cancéreuses et/ou précancéreuses.
On recherche l’ADN de virus dits « oncogènes » par PCR chez les femmes à partir de 30 ans et jusqu’à 65 ans : le dépistage se fait par un test HPV. Si la recherche d’HPV est négative, un nouveau test HPV est réalisé 5 ans plus tard. En cas de test HPV positif, on réalisera alors un frottis cervico-utérin. Le test HPV peut être réalisé par un ou une gynécologue, un médecin généraliste ou une sage-femme.
Le frottis peut aussi se faire sur la muqueuse anale.
Dans la gorge, aucune méthode de dépistage n’est efficace.
La vaccination est efficace préventivement, avant tout rapport sexuel ou dans la première année suivant les premiers rapports sexuels. En France deux vaccins sont actuellement disponibles :
Selon l’HAS, toute nouvelle vaccination doit cependant être initiée avec le vaccin GARDASIL 9® (9HPV)
La vaccination est recommandée pour les filles et les garçons de 11 à 14 ans révolus selon un schéma à 2 doses (M0, M6), avec un rattrapage entre 15 et 19 ans révolus selon un schéma à 3 doses (M0, M2, M6).
Recommandation vaccinale spécifique par GARDASIL 9® pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes jusqu’à 26 ans révolus selon un schéma à 3 doses (M0, M2, M6).
Il est essentiel de rappeler que la vaccination ne dispense pas d’un dépistage régulier.
Comme dans la prise en charge de toutes les autres IST (Infections Sexuellement Transmissibles), l’éducation et l’information sont des socles essentiels de la compréhension des enjeux.
La prise de conscience du rôle oncogène (qui provoque l’apparition de cancers), et donc de la mise en place de programme de surveillance est indispensable, et doit être compris par la population.
Dans de plus en plus d’études, il a été montré qu’il existe un rôle protecteur de la circoncision dans la transmission des IST (Infections Sexuellement Transmissibles) comme le virus HIV ou l’HPV. Une étude a été effectuée sur un groupe de 1200 hommes HIV négatifs proposant une circoncision immédiatement ou différée de 2 ans. Les prélèvements vaginaux des compagnes de ces hommes ont été soumis à une recherche d’HPV.
Ainsi à 2 ans, parmi les 544 femmes des sujets circoncis : 27,8 % ont présenté une infection par un HPV à haut risque, alors que ce chiffre s’élève à 38,7 % chez les 488 femmes des sujets non circoncis.
D’autres études vont dans le même sens, ainsi, la circoncision semble avoir un effet protecteur, bien que partiel, contre les HPV comme pour le HIV. Cependant, ce rôle protecteur n’est pas si évident dans d’autres travaux et n’est en tout cas pas suffisant pour éviter les mesures de préventions habituelles.